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Le blog de Rachel Ameyo Gnagniko
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12 avril 2011

Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Bénin... : les marches de l’Histoire

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Suite des évènements de ces dernières semaines en Afrique de l’Ouest.

Le dénouement de la situation ivoirienne, commenté sur toutes les ondes depuis hier soir, nous amène à nous interroger sur l'évolution des situations au Bénin et au Burkina Faso.


Au Bénin, l'issue de l'élection présidentielle pouvait laisser craindre une ivoirisation de la situation. Le président sortant, réélu dès le premier tour, selon les résultats officiels, faisait l'objet d'une contestation de ses opposants. Néanmoins, le recours des candidats malheureux Abdoulaye Bio-Tchané et Adrien Houngbédji, à l'avis de la Cour Constitutionnelle n'aura pas été concluant. La Cour a en effet rejeté leur demande et réinvesti officiellement Boni Yayi à la fonction présidentielle. Si la situation rappelle les élections ivoiriennes, le peuple ne semble pas s'en émouvoir et ne paraît pas prêt à s'engager dans un mouvement de contestation. Ces derniers jours, l'idée de gouvernement de transition a été lancée, comme le révèle La Matinale, mais elle ne paraît pas réaliste au regard de la Constitution béninoise. Affaire à suivre donc, mais il semble que le peuple béninois ne soit pas enclin à vivre et alimenter une possible crise nationale.


Au Burkina Faso, la situation se présente de manière plus complexe. Après les dernières semaines de manifestations d'étudiants, de militaires ou encore de magistrats, Blaise Compaoré avait choisi de consulter tours à tours les représentants des groupes en colère. À ce jour, la situation reste floue. Après la rencontre avec les représentants des militaires, la situation s'est apaisée dans les rues, conduisant à la levée du couvre-feu. De ce point de vue, la situation a évolué positivement : les militaires ne tirent plus dans les rues du Burkina. Malheureusement, comme le rapporte Afrik.com, les magistrats ne semblent pas satisfaits de leur rencontre avec M. Compaoré. Leur indignation résidait dans la libération de militaires condamnés par la justice et libérés par le gouvernement suite aux contestations violentes des militaires. Aux dernières nouvelles, les revendications des magistrats et avocats n'ont pas été entendues puisque ces militaires, pourtant condamnés, n'ont pas été réincarcérés.

Parallèlement à cet aspect de la crise, perdure la contestation sociale et étudiante. En effet, pour la Coalition nationale Contre la Vie Chère (CCVC); "la crise n'est pas finie". Elle a d'ailleurs appelé, à la grève du 8 avril "pour les libertés, contre l'impunité et contre la vie chère". Cette grève s'est illustrée par des manifestations dans les rues du pays. Dans son communiqué du 7 avril diffusé par l'Humanité, la CGT apportait d’ailleurs son soutien aux revendications des syndicats du Burkina Faso. Si on n'observe plus de mouvement de la part des militaires, la situation reste donc tendue pour les contestataires désarmés. Le CCVC appelle d'ailleurs les travailleurs à participer à la grève de 72h prévue par les enseignants le 13 avril.


Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Bénin... les crises se succèdent et ne se ressemblent pas.


À suivre...

 

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