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Le blog de Rachel Ameyo Gnagniko
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27 mars 2011

"Les belles choses que porte le ciel" - Quand Dinaw Mengestu revisite "L'Enfer" de Dante

les_belles_choses"Un style simple est le meilleur moyen de ne pas dicter au lecteur ce qu'il doit ressentir. Ainsi, il laisse naître des émotions en lui grâce à l'histoire, et sympathise plus facilement avec les personnages." Telle était l'intention de Dinaw Mengestu lorsqu'il a décidé de nous offrir sa première oeuvre littéraire dont le titre est emprunté à un vers de Dante.


Extraits : "Réfléchissez un peu,(...), Dante sort enfin de l'enfer et voilà ce qu'il voit, "Les belles choses que porte le ciel". C'est parfait, je vous le dit. Tout simplement parfait." J'ai dit à mon professeur que personne ne peut mieux comprendre ce vers qu'un Africain parce que c'est ce que nous avons vécu. L'enfer quotidien, avec seulement quelques aperçus du ciel par moment"


La vie de Sépha Stephano est faite de lectures et de soirées avec ses deux seuls amis, Joseph et Kenneth. Tous trois originaires d'Afrique, ils se plaisent à se remémorer avec détachement les multiples coups d'Etats qu'a connu le continent. C'est à Washington dans sa petite épicerie que Sépha vit son existence passive. Mais à l'arrivée de deux nouvelles habitantes dans son quartier cette miteuse boutique deviendra le théâtre d'un paradis éphémère. Entre rires et larmes, le récit de Mengestu nous offre un arc en ciel d'émotions, entre les possibles d'une existence et les ravages de la peur de l'autre.

Au coeur d'un récit objet d'un temps indomptable, Mengestu nous plonge dans la vie de Sepha, immigré Ethiopien prisonnier de sa culpabilité et de son existence. La culpabilité d'avoir quitté sa famille et son pays balance avec le désir de profiter d'une existence nouvelle et d'accéder au "bonheur". Comme "Tels des astres éteints" de Léonora Miano, le lecteur ferme cet ouvrage bouleversé par cette confrontation entre mémoire et existence. Ainsi, le lecteur vit-t'il, au rythme de ce récit à la première personne, les tourments et les espoirs américains d'un réfugié Éthiopien.

Dinaw Mengestu, lauréat de distinctions littéraires :

The New Yorker "20 Under 40", 2010
Los Angeles Times Book Prize, 2008
Premier Prix du Meilleur Roman Étranger , 2007
Grand Prix de Lectrices de Elle , finaliste 2007
Prix Femina Etranger , finaliste, 2007
Premier Prix du livre Guardian , 2007
Bourse Fiction Lannan, 2007
New York Times Book notables 2007

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