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Le blog de Rachel Ameyo Gnagniko

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21 juin 2011

Y'a bon Zimbabwe devenu grand !

Misheck_MasamvuL’Agence de Presse Africaine apprenait la semaine dernière une grande nouvelle : Quatre artistes originaires du Zimbabwé participent à la 54ème édition de la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Venise ouverte officiellement le 4 juin. Pas mal pour des zimbabwais… des zimbabwi… des zimbabouins !!!!

La Biennale de Venise est une fondation italienne qui organise divers événements artistiques. Elle existe depuis 1895 et est aujourd’hui considérée comme la plus prestigieuse manifestation artistique Européenne !

Et le Zimbabwe a enfin réussi à se hisser au niveau de cette fondation mondialement reconnue en faisant évoluer son art jusqu’alors plutôt primaire.

Selon la directrice du Conseil britannique, qui a parrainé le pavillon d’exposition du Zimbabwe (aucun rapport avec l’histoire coloniale des deux pays bien entendu ! pffff ! mauvaises langues !), Miss Jill Coates a qualifié la présence du Zimbabwe à cette rencontre artistique de « passage à l’âge adulte ». La Grande-Bretagne peut donc se vanter d’avoir réussi dans sa mission civilisatrice à l’égard de son ancienne colonie, passée désormais du statut de maître dans l’art primitif à novice dans l’art mature.

Il est vrai que le terme d’art primitifs ou arts premiers avait fait polémique à son époque. Pas assez valorisant, voire même dévalorisant. Cette expression et ses synonymes « art sauvage », « art tribal », « art ethnographique », « art traditionnel » « art archaïque » ou encore « art lointain » étaient alors taxés deconception évolutionniste et ethnocentriste des sociétés humaines. Mais aujourd’hui, tout a changé !

Alors Y’a bon ! Bravo aux artistes qui ont permis à « l’homme africain » de rejoindre le monde des grands, le monde de ceux qui sont entrés dans l’histoire depuis si longtemps (relire le discours de Dakar de notre Président). Et surtout merci à l’Empire Britannique de reconnaître cette maturité !

Il est vrai qu’en 1983, le « Sunday Telegraph » jugeait « que sur les dix meilleurs sculpteurs mondiaux, cinq (provenaient) du Zimbabwe ». Mais malgré tout, subsistait encore un côté sauvageon, enfantin dans l’art Zimbabwéen…

Dans « Newsweek », on a pu lire: « la sculpture contemporaine du Zimbabwe est (considérée comme) le mouvement artistique le plus important qui ait surgi d’Afrique au cours de ce siècle ». C’était en 1984. Il était donc logique que rapidement (27 ans plus tard), l’art zimbabwéen accède à une consécration internationale.

Le Mali avait d’ailleurs senti en Calvin Dondo, l’un des artistes exposés à Venise, la capacité d’atteindre cette sagesse précoce et l’avait encouragé en lui remettant le Prix Seydou Keïta en 2007, au cours de la biennale africaine de la photographie.

Aujourd’hui, l’art Zimbabwéen peut poursuivre sa route vers la civilisation en comptant sur la tutelle de ses amis les plus anciens comme le rappelle l’intervention navrante de cette représentante Britannique !

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21 juin 2011

Quand l’Afrique se lève pour récolter les fruits de sa culture !

 

Expo_VisagedAfrique Deux projets reflets d’une Afrique fière de sa culture ! Pour favoriser le partage des créations musicales africaines et permettre aux artistes de tirer le maximum de bénéfices de leur art, l’OMPI s’associe à Google pour développer une plateforme numérique de recensement des œuvres musicales protégées. Ce projet concerne pour le moment onze pays d’Afrique de l’Ouest. Parallèlement, l’Université Abdou Moumouni de Niamey travaille avec des universités espagnoles pour numériser le patrimoine immatériel oral des cultures africaines.

 

« L’apport de la musique et des musiciens africains à travers l’histoire est incontestable. Le répertoire musical riche de ce continent ne constitue pas seulement un divertissement, mais un moyen de partager ses traditions et sa culture. »

 C’est partant de ce constat que l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle a annoncé la réalisation d’un projet de numérisation des œuvres musicales des pays de l’Afrique de l’Ouest. Pour le moment, ce projet concerne le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et le Togo.

Grâce à cette plateforme, les artistes africains volontaires vont pouvoir réduire significativement leurs frais administratifs d’enregistrement de licence. Dans le même temps, ce système va faciliter l’accès aux œuvres africaines pour les radios ou tout autre professionnel souhaitant intégrer de la musique africaine dans un film par exemple. Clairement la rémunération des artistes africains a toutes les chances de progresser. Une initiative qui réjouira donc tous les amoureux de la culture africaine.

 

Dans le même registre, l’initiative de l’université Abdou Moumouni de Niamey est a relever. La numérisation de fonds anciens, la création de nouvelles ressources et la mise en place d’un site web d’échange vont nous permettre d’accéder à la culture africaine et aux bijoux de son histoire. Si aujourd’hui l’histoire de la culture africaine est peu diffusée et paraît moins maîtrisée que l’histoire des autres continents, nous pouvons espérer que d’ici quelques années la mise à disposition de la tradition orale africaine permette l’aboutissement du projet « Histoire Générale de l’Afrique » débuté vers la fin des années 60, à l’initiative de l’Union Africaine.

L’Afrique bouge, donc, mais nous le savions déjà. Aujourd’hui, la vraie satisfaction est de savoir que l’Afrique développe de nouveaux moyens d’offrir au monde entier son histoire et sa culture.

 

R.G.

 

31 mai 2011

Quand l'Afrique donne ses lettres de noblesse à Rolland Garros

Roland_GarrosBarthélémy Toguo est le créateur de l'affiche 2011 de Rolland Garros

 

Barthélémy Toguo, né au Cameroun en 1967  a pu suivre une solide formation artistique initiale à l’école des Beaux-Arts d’Abidjan en Côte d’ivoire. Il a ensuite poursuivit sa formation à l’Ecole supérieure d'Art de Grenoble puis a intégré un atelier Artistique en Allemagne  

Une de ses performances artistiques remarquées a eu lieu à l’embarquement de son vol à l’aéroport Roissy-Charles De Gaulle, muni d’une cartouchière… remplie de carambars.

Provocateur, il ira même jusqu’à prendre place en première classe du Thalys Cologne-Paris habillé en éboueur. Incommodant les voyageurs, cette tenue poussera alors le contrôleur à le menacer de lui faire quitter le train.

Humour et provocation sont donc les maîtres mots de cet artiste engagé, comme l’évoque l’une de ses installation intitulée "Mamadou Arlines" et évoquant un Occident recevant volontiers les ressources naturelles du tiers-monde, mais beaucoup moins les hommes qui en viennent. Le travail de Barthélémy Toguo possède donc également une dimension politique et s’intéresse aux flux de marchandises et d’être humains.

Pour promouvoir la place de l’art en Afrique il créera en 1999 au Cameroun L’institut d’Arts Visuels de Bandjoun.

Aujourd’hui, ses collections sont exposées aux quatre coins du monde à Paris au musée national d’art moderne Georges Pompidou, mais aussi à Athènes, Hong-Kong, Miami ou encore Düsseldorf.

Cette année, il a été retenu pour réaliser l’affiche de Roland Garros 2011. Il s’agit d’un arbre muni de multiples branches qui illustre selon lui «  une métaphore du sport. Cet arbre jaillit de la terre battue de Roland Garros ; ses branches portent des fruits qui symbolisent des balles de tennis. Imposant, l’arbre universel occupe tout l’espace de l’affiche. »

Roland Garros 2011 porte donc grâce au Camerounais Barthélémy Toguo une vision humaniste du sport et des valeurs telles le respect, l’esprit de compétition, le fair lay ou encore le goût de l’effort…


A noter évidemment : depuis la création des jeux de Roland Garros, Barthélémy Toguo est le premier artiste africain à en réaliser l’affiche.

 

Site de l'artiste : http://www.barthelemytoguo.com/

Sur facebook : http://www.facebook.com/pages/Barth%C3%A9l%C3%A9my-Toguo/127368283990129

 

15 mai 2011

30 ans après, l'Afrique rend hommage à Bob Marley

BobMarleyLe 11 mai 1981, s’éteignait la star internationale du reggae et un fervent défenseur de la paix. La semaine dernière à l’occasion du 30ème anniversaire de la mort de Bob Marley, toute l’Afrique s’est mise au pas pour organiser des concerts et évènements en son honneur.

A Addis-Abeba, en Ethiopie, berceau du mouvement Rastafari, des fans du monde entier ce sont retrouvés à l’occasion d’un concert géant.

Au Sénégal, le Café des Arts Douta Seck en partenariat avec le Djolof Reggae Festival a également rendu un hommage sans comparaison à cet artiste inoubliable, autour d’un festival qui a réuni l’ensemble du mouvement reggae sénégalais. L’hommage à cet icône de la non-violence a permis de mettre en avant les valeurs de paix, de fraternité et de cohésion sociale, autour du thème: "la paix en Afrique et particulièrement en Casamance".

Le festival a donné lieu à divers évènements phares comme une conférence sur les grandes figures du panafricanisme : Patrice Lumumba, Premier ministre congolais en 1960, le professeur Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, Léopold Senghor, Sékou Touré ou encore Ousmane Sembène

On pouvait également profiter d’une exposition d'œuvres d'art, une exposition numérique, une projection de film sur la vie et l'oeuvre de Bob Marley et enfin un grand concert animé par des artistes comme Timshel Band, Daddy Macky, Max Youssoupha Iba Gaye Massar, C Lya, Dread Maxim, Metzo Djatah, Ombré Zion, Daara j Family, Sister Ouly, Orchestre National et d'autres invités.

 


A la Réunion, c’est à la place des fêtes de Piton Sainte-Rose que de nombreux artistes ont voulu lui rendre hommage. Un concert en son honneur a donc été organisé avec les artistes Rouge Reggae, Zionlight, Greg Lion, Kaf Rouge, Toguna, Audray Sangoumian ou encore Malkijah et Nicole Dambreville

En Angola, c’est le groupe "Ritmo e Cultura" qui a rendu, un hommage à Bob Marley dans la ville de Luanda.

 

30 ans après, le message de Bob Marley est donc toujours aussi puissant et d’actualité dans un Afrique tourmentée, mais plus que jamais décidé à en finir avec la guerre.


10 mai 2011

Quand l'Afrique fait son cinéma

2011_afficheVuesdAfriqueVues sur l'Afrique, c'est le festival de Cannes Africain. Et c'est à Montréal que depuis 27 ans, cet évènement international est présenté. Voilà une occasion en or de découvrir le 7ème art vu par l'Afrique. De quoi nous divertir des production Hollywoodiennes habituelles. Ici pas de spectacle pyrotechnique à quelques millions de dollars, pas d'opération commerciale, ni de star international. Ici, ce ne sont que des étoiles, prêtes à partager leur vision de l'art cinématographique que nous propose de découvrirr Montréal.

Vue d'Afrique, le cinéma se fait art. Humble, courageux et inspiré, c'est toute cette puissance artistique alternative que le festival a pu mettre en avant, le temps d'une semaine évènement. Et c'est bien toute l'Afrique qui a été présentée et récompensée, du Burkina en passant par l'Ouganda, le Cameroun ou encore l'Algérie, grand vainqueur du festival.

Avec son film Voyage à Alger, c'est une véritable immersion dans les premières années d'une décolonisation faite d'injustices et d'épuration, que nous propose Abdelkrim Bahloul. Après les 4 victoires reçues au FESPACO (Prix du meilleur scénario, le prix d’interprétation féminine à Samia Meziane, le Prix de l’Unicef et le prix Signis de l’Association catholique mondiale pour la communication.), le jury de Vues d'Afrique ne s'est pas trompé en récompansant Abdelkrim Bahloul, qui avait déjà sû faire vibrer le jury canadien en 1997.

On retiendra également l'adaptation Burkina Bé du chef d'oeuvre de Shakspeare et rebaptisé Julie et Roméo. Entre tragédie claissique et vaudou, Boubakar Diallo a réussi à rendre hommage à la culture africaine en s'appuyant sur un poids lourd de la culture occidentale tourné en full HD.

marraine_300x199« Avec le Printemps arabe, la révolution du jasmin qui s’est emparée de presque tout le Maghreb, l’année 2011 commence en Afrique, avec tous ces mouvements de la rue qui réclament la démocratie. Des événements politiques couverts par les médias du monde entier. Mais derrière ces nouvelles, ces événements certes historiques, il y a la vie de tous les jours en Afrique, si peu connue à l’étranger. Des histoires d’amours, des drames humains, des situations cocasses, que le cinéma africain nous donne en cadeau chaque année… L’image de l’Afrique si souvent bafouée reprend enfin ses droits au grand écran. » - Azeb Wolde-Giorghis (Marraine de l’événement)

parrain_300x199« Soyons francs : ma vie à Montréal est intimement liée à cet indispensable festival ! Avant mon premier voyage en Afrique, cette manifestation m’avait attiré, fasciné. Et ce, depuis ce soir d’avril 1990 où, à l’invitation de Greggor et Joël Des Rosiers, j’avais visionné un film inédit sur mon Haïti chérie, d’où j’étais revenu la veille. Fictions et documentaires, romance et politique, j’ai donc suivi l’évolution de Vues d’Afrique pendant les vingt dernières années, pour tenter d’étancher une soif d’images véritablement compulsive. Avec toujours la conviction que ces précieuses pellicules ramenées du vieux continent donnaient à voir, bon an mal an, tout ce que l’on ne montrait sur aucun autre écran de la ville. La brousse, les déserts, les bidonvilles, des vies d’Afrique et des tragédies tropicales, des galères dans la Caraïbe et dans les diasporas black et beur d’Europe et d’Amérique du Nord. - Ralph Boncy (Parrain de l’événement)

 

Le palmarès de cette 27e édition est :

le Prix Radio-Canada de la communication interculturelle pour la catégorie long métrage a été décerné au film « Le Voyage à Alger », du réalisateur franco-algérien Abdelkrim Bahloul.

 

Dans la catégorie court métrage, le Prix Radio-Canada de la communication interculturelle a été remis au film « Vers le nord », du Tunisien Youssef Chebbi.

Le Prix Amina de la meilleure actrice d’Afrique subsaharienne et des pays créoles a été décerné à Leila Ouaz, pour son rôle dans le film « Les palmiers blessés », du réalisateur tunisien Abdellatif Ben Ammar.

Le Prix Notre Afrik du meilleur acteur a été décerné à l’Ougandais Eriya Ndayambaje pour son rôle de Dudu dans « Africa United », de la réalisatrice britannique Debs Gardner-Paterson.

 

DANS LA SECTION INTERNATIONALE DOCUMENTAIRE :

Le Prix Radio-Canada de la communication interculturelle, pour un long métrage, a été remis à « Paris mon paradis », de la réalisatrice Eléonore Yaméogo, Burkina Faso, 2011.

Le Prix Radio-Canada de la communication interculturelle du meilleur court métrage a été décerné au film « Les sans calebards », de Kensika Monshengwo, Congo-Irlande, 2010.

Une mention spéciale a été attribuée au documentaire « Le prix du sang », de la réalisatrice Anne-Elisabeth Ngo-Minka, Cameroun, 2010.

DANS LA SECTION AFRICA NUMÉRIQUE :

Le Prix OIF du meilleur long métrage a été remis à « Imani », de Caroline Kamya, Ouganda, 2010.

Le Prix OIF du meilleur court métrage a été remis à « Sauvez Rama » de Tahirou Tasséré Ouédraogo, Burkina Faso, 2009.

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1 mai 2011

Periferias, ou quand les afro-continents se rencontrent

  periferias« Periferias est un projet pluriannuel d’échanges et de coopération artistique entre artistes musiciens de hip hop et “black music” des trois continents: Afrique, Europe et Amérique latine. »

 Depuis 2007, Periferias explore les musiques « afro » contemporaines sur les trois continents. L’objectif est de faire émerger de nouveaux talents et de développer un espace d’échange, de création, de production et de diffusion d’artistes indépendant entre l’Amérique latine, l’Europe et l’Afrique.

 Il s’agit là d’une initiative unique et emblématique d’un style de musique ouvert sur le monde et artistiquement riche ! Le résultat est juste époustouflant.

Après trois années d’enregistrement et de rencontres, le collectif international nous livre aujourd’hui le fruit de ses ambitions sous une forme innovante. Depuis le 24 mars il est en effet possible de télécharger gratuitement les titres de la compilation sur sabaprod.com et africafete.com .

 

La qualité des titres fait de cette compilation un classique de la musique afro. Alors faites tourner, en plus c’est gratuit !


Artistes Periferias :

 

Brésil : Racionais Mc’s, Mr Catra & Familia Sagrada, Banda Black Rio, Dom Pixote, Heliao, Sandrao, Dj Cia, Suppa Fla, Flora Matos, DNM, Px, Posse Mente Zulu, Mc Jair Da Rocha, Rappin Hood, Tio Fresh, Familia Mada, Funky Buia, Z’Africa Brasil, Iuregan, Marcelo Mira, Sandrinho Dj.

Colombie: Choc Quib Town 

Argentine: El G (ZZK Records)

France : Imothep (I am), Dj Faze, La Méthode, Dj Rebel, Saïan Supa Crew, Rockin’ Squat (Assassin), Crowsound, Grodash.L’art-Mada (graff / Marseille). 

Danemark : Madness4real, Rosforth.

Sénégal : Didier Awadi, Duggy T (ex-Positive Black Soul), Big D, Xuman, Bouba Kirikou, Sadrak (Negrissim), Mouna, Fou Malade & Bat’haillon BlinD, El Hadj Noumoucounda

Burkina Faso : Smokey


DIHO AU BABEL MED 2011 - MARSEILLE


1 mai 2011

Du 10 au 29 mai, première étape de la deuxième édition du festival « L’Afrique dans tous les sens » à la Bellevilloise

Afrique_dans_tous_les_sens20 pays représentés, 35 concerts, 20 plasticiens, 2 défilés de mode, de la danse, des conférence-débats, des films, des DJs, des spectacles de rue, des ateliers, des contes, de la poésie, un marché et des dégustations culinaires, seront au programme de ce festival innovant !

Envie de découvrir l’Afrique autour des cinq sens. N’hésitez pas à participer aux évènements proposés pendant le festival « L’Afrique dans tous les sens ». Au menu, musique, cinéma, arts plastiques, mode, débats, ateliers artistique, poésie, conte, danse et gastronomie ! Divers, riche et festif, comme l’Afrique elle-même, ce festival vous réserve quelques sensations fortes !

 Ce sont Seydou Guèye et Assane Ndoye, deux Wanda people, qui ont su impulser cet évènement sous l’égide de leur association Safoul Productions créée en 2001.

 « Ce festival unique dans sa forme, riche par sa pluridisciplinarité, célèbre l’Afrique tournée vers l’avenir, l’Afrique et ses enfants d’Outre-Mer. Une Afrique et sa diaspora, en action, qui innovent et créent tout en préservant et en choyant leurs valeurs les plus universelles, dans la dynamique d’une renaissance résolument en marche. » Seydou Guèye – Directeurartistique

 

L’ambition de ce festival innovant : promouvoir une autre vision de l’Afrique, une vision tournée vers l’avenir et diamétralement opposée aux présentations habituellement misérabilistes dont le continent est bien trop souvent l’objet !

Grâce à eux, voilà une occasion en or de découvrir de nouveaux artistes musicaux et plasticiens et de participer au pluralisme culturel qui caractérise notre beau continent. En plus le « Maquis éphémère » qui prendra place au Musée du quai Branly, finira de vous faire voyager au cœur du continent !

 

Seront présents :

 

Artistes musicaux : Ray Lema, Habib Koité, Daara J Family, Dobet Gnahoré, Ba Cissoko, Mariana Ramos, So Kalmery, Karlos Rotsen, Amazigh Kateb,  Julia Sarr, Diogal, Eténèsh Wassié & Mathieu Sourisseau , Idriss El Mehdi, Patrick Bebey

Artistes plasticiens : Alexis Peskine, Dimbeng, Diadji Diop, Pascale Obolo, Samuel Nja Kwa, Pape Teigne Diouf, Michèle Magema, Willy Roch, Anne Yoro, Alain Waddall, Corinne Zobinou,…

Photographes : Alexis Peskine, Dimbeng, Diadji Diop, Pascale Obolo, Samuel Nja Kwa, Pape Teigne Diouf, Michèle Magema, Willy Roch, Anne Yoro, Alain Waddall, Corinne Zobinou,…

 

Et bien d’autres encore…

 

Le programme et plus d’infos sur le site du festival :

http://www.lafriquedanstouslessens.com/

du 10 au 15 mai – La Bellevilloise

du 19 au 29 mai – Le musée du quai Branly

du 17 mai au 05  juin – Le Musée du Montparnasse

 

1 mai 2011

Alpha Blondy à Conakry : trop d’émotions pour le reggae man !

 

Alpha_Blondy

Après 25 ans d’absence, c’est avec émotion qu’Alpha Blondy a retrouvé son public guinéen pour deux concerts dans la capitale. Victime d’un malaise pendant son premier concert du 29 avril, c’est un concert encore plus magique que la star du Reggae a offert à un public en transe, dès le lendemain !

A la demande de l’incomparable Alpha Blondy, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a accordé la gratuité du concert du 30 avril sur l’esplanade du peuple. En plus, ce concert évènement devait être retransmis en direct sur la télévision nationale.

 100 000 places étaient réservées pour la première date africaine de la tournée « Vivre dans la paix ». Et quel évènement, en effet. Car voilà 25 ans qu’Alpha Blondy n’avait pas fait de concert à Conakry ! C’était pendant la présidentielle en Guinée. Et oui, voilà un homme de parole ! Il l’avait dit : « je reviendrai jouer en Guinée lorsqu’il y aura un régime démocratique. » Même si Conakry aura dû attendre un quart de siècle, son amour pour la star est loin de s’être évaporé.

Trop d’émotions peut-être pour cette star du reggae de 58 ans. Sa fraîcheur et sa joie de vivre nous avaient presque fait oublier son âge. Malheureusement lors du premier concert, Alpha Blondy a dû faire une pause pour bénéficier de premier soin face à la sensation de malaise qui le gagnait. Même si après seulement 10 minutes d’interruption, il a décidé de revenir sur scène, il ne pourra finalement pas poursuivre le concert après la chute dont son public aura été témoin.

Mais il en faut plus pour empêcher la star internationale de tenir parole. C’est donc avec joie et bienveillance que les milliers de spectateurs l’ont accueilli pour son second show.

Au cours de ce second concert retransmis à la télé guinéenne, c’est avec beaucoup d’humour, qu’Alpha Blondy a évoqué son récent malaise et rassuré la foule !

« Hier, dans la salle, j’ai été KO devant les Traoré. Mais, aujourd’hui, jamais ! Je vais tenir le concert jusqu’au bout sans relâche (…) pour parler de la paix à mes frères et sœurs de Guinée, de la Côte d’Ivoire et de toute l’Afrique. ».

Et comme promis, Alpha Blondy a su mettre le feu à Conakry et a offert à son public une fin de concert mémorable en interprétant son tube « Brigadier Sabari » !


Heureusement pour nous, Alpha Blondy poursuit sa route et nous offre encore plusieurs dates pour savourer sa musique !

 

Vendredi 6 mai                   BARCELONA (SP) – Razmattaz
Samedi 7 mai                       MALAGA (SP) – Venue
Vendredi 13 mai                 ROMA (IT) - Atlantico
Samedi 14 mai                     BOLOGNA (IT) – Estragon
Vendredi 20 mai                 HOERDT (67) - Basse Zorn Live festival
Jeudi 26 mai                         BORDEAUX (33) – la Médoquine
+ Julian Marley
Vendredi 27 mai                 TOULOUSE (31) – le Phare
+ Julian Marley
Vendredi 10 juin                WINTERTHUR (CH) – Afro Pfingsten festival
Samedi 11 juin                    PARIS - la Nuit Africaine au Stade de France
Mercredi 15 juin                 MONTREAL – les Francofolies
Samedi 18 juin                    ST CHAMOND (42) - festival la Rue des Artistes

15 avril 2011

Révolutions

revolution_1_Mais que se passe-t'il réellement à l'autre bout du monde ? Voilà plusieurs mois que le monde arabe et l'afrique sont secoués de toutes parts, par des mouvements sociaux. Dernier en date : le Burkina Faso, voisin de la Côte d'Ivoire. Après la Tunisie, l'Egypte, la Lybie et la Côte d'Ivoire, c'est donc "Le pays des hommes intègres" (traduction de Burkina Faso) qui vit des jours de tensions et de soulèvements historiques. Après plusieurs semaines de révoltes successives des étudiants, des militaires, ou encore des magistrats, c'est aujourd'hui le régiment présidentiel de Blaise Compaoré, qui à son tour, se révolte.

« Ah ! La faim ! La faim ! Ce mot-là, ou plutôt cette chose-là, a fait des révolutions ; elle en fera bien d'autres ! » Gustave Flaubert – « Agonies »

Détresse sociale, longévité des dirigeants et raz-le-bol ont été, ici et là, les ingrédients de ces exaspérations explosives. La surprise de la France et du monde au démarrage de ces mouvements atteste d'ailleurs qu’ils n’étaient pas le fruit d'évènements particuliers et récemment mal vécus ou mal acceptés par ces peuple. Pour la plupart de ces pays, c’est tout simplement une stabilité, une continuité, une routine despotique et inégalitaire devenue insupportable qui auront jeté le peuple dans la rue.

Certes, dans chaque pays, c'est bien une situation spécifique qui a conduit à ces soulèvements. En Tunisie, les près de 14% de chômage, en Egypte, les 30 années de répression violente des opposants politiques, au Burkina un mécontentement généralisé de toutes les catégories sociales avaient en effet de quoi se sentir lésé.

Mais finalement, on peut parler de « gouttes d'eau » qui ont fait déborder des vases de frustrations déjà bien remplis pour des pays comme le Burkina Faso dont plus de 80 % de la population vit avec moins de 2 $ par jour. Concernant la Côte d’Ivoire, l’avenir nous dira dans quelle direction les rebelles souhaitaient amener le peuple Ivoirien. Car en effet, il s’agit là d’un cas à part. On ne peut pas à proprement nommer, parler d'un soulèvement du peuple. Mais le considérer comme un choc historique comparable aux diverses révolutions, éclaire néanmoins sur un point commun que semblent posséder tous ces pays : l'époque ! En effet, si ces multiples évènements ont lieu en ce moment, ne se doit-on pas de considérer également ce "moment", cette époque ? Qu’à t’elle donc de particulier pour conduire des pays distincts à violemment virer de bord ?

« La routine, cette préface des révolutions ! » Emile de Girardini in "Les Cinquante-deux"

Car en définitive, ne s’agit-il pas là simplement du réveil d’individus trop longtemps laissés pour compte ? N'est-ce pas ceci une révolution ? Le réveil d'un peuple qui lassé d'espérer le changement, le désir au point de le provoquer ? De ce point de vue, reste alors à considérer le monde tel qu'il se présente aujourd'hui. De manière désespérante pour la majorité des plus mal lotis de ce monde. Les inégalités nord-sud qui perdurent depuis si longtemps, la connivence de chefs d'état du monde libre avec des despotes locaux, l'obésité en Amérique face à la famine en Afrique. On ne peut pas ne pas considérer la volonté de ces populations à un changement réel de ces disparités insupportables et leur engagement parfois mortel pour une cause à leurs yeux devenue vitale.

Car c'est un fait. Ces révoltes, outre l'éviction de ces despotes et la possibilité d'un nouveau départ, conduisent également au décès de plusieurs centaines d'êtres humains, qui étaient pour certains prêts à donner leur vie pour leur cause, pour l’avenir de leur pays.

Il est clair que l'évolution réelle d'un pays, l'aboutissement d'une révolution prend un temps certains. Mais quoi qu'il en soit, les natifs du reste du monde, jusqu'alors chanceux habitants de la France, des Etats-Unis, de l'Allemagne ou d'autres puissances mondiales, vont devoir se préparer à partager avec le reste du monde puissance et richesse. Car c’est peut-être bien le monde dans son entier qui est en train de changer de cap.

13 avril 2011

Tensions au sein de la dernière monarchie absolue en Afrique

afrique_du_sud_432Depuis quelques semaines, la tension monte au Swaziland. Selon l’opposition, une centaine de personnes auraient été emprisonnées de dimanche à mardi. Le 12 avril 2011, le rassemblement « pro-démocratie », interdit par le Premier ministre aurait également donné lieu à une répression à coups de matraques, gaz lacrymogènes et autres instruments de répression. Malgré tout, AFP rapporte aujourd’hui l’apparente détermination de l’opposition. A cet égard, les propos de Mduduzi Gina, le Secrétaire Général de la Fédération des syndicats du Swaziland, sont clairs : « Nous avons décidé de poursuivre notre action en dépit de ce qui s'est passé hier ». Pour mieux comprendre cette nouvelle situation de rébellion, quelques éclairages sur la situation de ce petit pays d’un million d’âmes.


roiDepuis son couronnement, en 1986, le roi Mswati III(anciennement prince Makhosetive Diamini), règne sans partage sur le Swaziland. Malgré l’interdiction des partis politiques en vigueur dans le royaume, le Swaziland possède un Parlement. Mais les pouvoirs du roi, qui gouverne par décret, sont vastes : il nomme et démet les juges, peut dissoudre le Parlement et nomme le gouvernement. En 1973, son père, le roi Sobhuza II avait aboli la constitution, mais en 2005, par la volonté de Mswati III, une nouvelle constitution a été ratifiée, qui autorisait la création d’associations. Néanmoins, ces dernières années, sous couvert de lutte anti-terroriste, plusieurs « groupes politiques » ont été interdits.

Outre son statut de monarchie, cette ancienne colonie britannique s’illustre également comme champion du monde des pays touchés par le SIDA. En 2009, l’UNICEF estimait à près de 26 % le taux de prévalence du virus chez les adultes du pays (40% sur la population globale).  L’espérance de vie en chute libre (passée de 61 ans à 46 ans de 1990 à 2009) a conduit à une croissance du nombre d’orphelins. On en dénombrait 84 000 en 2006. Néanmoins, le gouvernement n’investissait en 2009 que 8 % de son budget au secteur de la santé (autant que le secteur de la défense et deux fois et demi moins que l’éducation). En 2007, le recensement de la population avait pourtant mis en évidence les 18 % de baisse de la population en lien avec les ravages du virus.

Aujourd’hui, le Swaziland souffre d’une crise économique sans précédent et en accord avec le FMI, un plan d’austérité a été conclu en mars dernier. Dans ce royaume où 69 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, la suppression de 70 000 postes de fonctionnaires et la baise de 10 % des salaires conduit à un nouveau soulèvement de l’opposition. D’autant que le train de vie de ce dirigeant des plus riches de la planète a de quoi exaspérer. Les 13 épouses, 13 palais et 13 BMW représentent en effet des symboles difficilement supportables pour une population réduite à vivre avec 1$ par jour.

Aujourd’hui, le ministère des affaires étrangère français déconseille de se rendre au Swaziland et Amnesty International dénonce le recours illégal des forces de sécurité « aux arrestations, à la détention et à la violence pour intimider les manifestants et perturber les rassemblements pacifiques ». Autant d’éléments qui nous poussent à suivre la suite des évènements. En ces temps de contestations récurrentes, assisterions-nous à une nouvelle fin de règne ?


Sources : AFP, BBC Afrique, Afrik.com, Ministère des affaires étrangères, Banque mondiale

12 avril 2011

Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Bénin... : les marches de l’Histoire

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Suite des évènements de ces dernières semaines en Afrique de l’Ouest.

Le dénouement de la situation ivoirienne, commenté sur toutes les ondes depuis hier soir, nous amène à nous interroger sur l'évolution des situations au Bénin et au Burkina Faso.


Au Bénin, l'issue de l'élection présidentielle pouvait laisser craindre une ivoirisation de la situation. Le président sortant, réélu dès le premier tour, selon les résultats officiels, faisait l'objet d'une contestation de ses opposants. Néanmoins, le recours des candidats malheureux Abdoulaye Bio-Tchané et Adrien Houngbédji, à l'avis de la Cour Constitutionnelle n'aura pas été concluant. La Cour a en effet rejeté leur demande et réinvesti officiellement Boni Yayi à la fonction présidentielle. Si la situation rappelle les élections ivoiriennes, le peuple ne semble pas s'en émouvoir et ne paraît pas prêt à s'engager dans un mouvement de contestation. Ces derniers jours, l'idée de gouvernement de transition a été lancée, comme le révèle La Matinale, mais elle ne paraît pas réaliste au regard de la Constitution béninoise. Affaire à suivre donc, mais il semble que le peuple béninois ne soit pas enclin à vivre et alimenter une possible crise nationale.


Au Burkina Faso, la situation se présente de manière plus complexe. Après les dernières semaines de manifestations d'étudiants, de militaires ou encore de magistrats, Blaise Compaoré avait choisi de consulter tours à tours les représentants des groupes en colère. À ce jour, la situation reste floue. Après la rencontre avec les représentants des militaires, la situation s'est apaisée dans les rues, conduisant à la levée du couvre-feu. De ce point de vue, la situation a évolué positivement : les militaires ne tirent plus dans les rues du Burkina. Malheureusement, comme le rapporte Afrik.com, les magistrats ne semblent pas satisfaits de leur rencontre avec M. Compaoré. Leur indignation résidait dans la libération de militaires condamnés par la justice et libérés par le gouvernement suite aux contestations violentes des militaires. Aux dernières nouvelles, les revendications des magistrats et avocats n'ont pas été entendues puisque ces militaires, pourtant condamnés, n'ont pas été réincarcérés.

Parallèlement à cet aspect de la crise, perdure la contestation sociale et étudiante. En effet, pour la Coalition nationale Contre la Vie Chère (CCVC); "la crise n'est pas finie". Elle a d'ailleurs appelé, à la grève du 8 avril "pour les libertés, contre l'impunité et contre la vie chère". Cette grève s'est illustrée par des manifestations dans les rues du pays. Dans son communiqué du 7 avril diffusé par l'Humanité, la CGT apportait d’ailleurs son soutien aux revendications des syndicats du Burkina Faso. Si on n'observe plus de mouvement de la part des militaires, la situation reste donc tendue pour les contestataires désarmés. Le CCVC appelle d'ailleurs les travailleurs à participer à la grève de 72h prévue par les enseignants le 13 avril.


Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Bénin... les crises se succèdent et ne se ressemblent pas.


À suivre...

 

Sur le même thème :

Quand Alpha Blondy appelle à l’arrêt des massacres en Côte d’Ivoire

Crise militaire au Burkina Faso

Contagion Ivoirienne au Bénin ?

 

 

2 avril 2011

Quand Alpha Blondy appelle à l’arrêt des massacres en Côte d’Ivoire

Le 31 mars 2011, au cours d’un entretien avec RFI, l’artiste engagé Alpha Blondy a appelé les protagonistes de la crise ivoirienne au calme. On le voit rarement aussi calme, aussi émouvant. Espérons qu’il soit entendu et que la raison revienne au plus vite en Côte d’Ivoire.

 

 

 

31 mars 2011

Crise militaire au Burkina Faso

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Après les récentes révoltes étudiantes, Blaise Compaoré doit maintenant faire face aux révoltes militaires incessantes. L'ancien militaire responsable du coup d'état de 1987 contrôle t'il encore son armée ?

Mercredi 30 mars 2011, Blaise Compaoré a décrété un couvre feu sur l'ensemble du territoire, de 21h à 6h du matin. Ce couvre feu n'a pourtant pas empêché les militaires de tirer toute la nuit, comme le rapporte Afrik.com.

Retour sur les dernières semaines de crise entre civils et militaires

 

Le Burkina Faso est l'objet de contestations multiples depuis plusieurs semaines. En février 2011, les étudiants s'étaient soulevés contre la police après le décès suspect de l'étudiant Justin Zongo. La police avait alors été suspectée de bavure... Le 24 février, les violents affrontements entre policiers et étudiants avaient fait 5 morts et de nombreux blessés.

Dernièrement, c'est la condamnation de 5 militaires à une dizaine de mois de prisons pour une affaire de mœurs, qui avaient amené les militaires à descendre dans la rue. Le mitraillage du palais de justice et le pillage du domicile du ministre de la défense avaient finalement conduit à la libération des militaires pourtant jugés. Cette offense à la séparation des pouvoirs et à l'équité de la justice avaient alors amené les magistrats à se mettre en grève.

Aujourd'hui, c'est l'emprisonnement d'un militaire accusé de viol sur une jeune fille de 14 ans qui attise la rébellion des militaires. Simon Compaoré, maire de Ouagadougou et numéro 3 du parti présidentiel en a subi les conséquences en premier lieu, puisqu'il a été passé à tabac par les militaires en colère.

En réponse à ces mouvements de colère, le président a prévu de rencontrer aujourd'hui les représentants des magistrats, des militaires et des sous-officiers. On peut légitimement se demander, comment un chef d’état au pouvoir depuis 24 ans grâce à un coup d’état, va pouvoir expliquer à ses troupes qu’elles ne peuvent ni attaquer, ni piller, ni violer impunément ? Peut-être sera-t-il plus simple d’expliquer aux magistrats le caractère cosmétique de la séparation des pouvoirs. Après une gestion calamiteuse de ces différentes crises et l’appel unanime de l’opposition à la démission, la suite des évènements nous dira si Blaise Compaoré peut encore rester en fonction.

 

 

30 mars 2011

Débat sur la laïcité : juste pour rire !

Merci Mamane !

30 mars 2011

Après Ben l’Oncle Soul, Koki poursuit sa route et se pose à Evry : Interview exclusive

 

koki2Après avoir fait avec succès la première partie de Ben l’Oncle Soul, c’est à Evry que Koki pose sa guitare. La nouvelle voix afro sera en concert samedi 2 avril à l’Espace Simone Signoret aux côtés des deux jeunes groupes Roots Factory et Lia kira

Quand on entend les chansons « Butterfly », « Lion Scream » ou encore « Black », on croirait entendre la nouvelle Skunk Anansie ! Celle qui a dernièrement fait la première partie de Ben l’Oncle Soul a bien voulu nous parler de sa musique.

Depuis quand faites vous de la musique ?

Depuis toute petite en fait ! Entre 12 et 20 ans, j’ai pu suivre des cours de piano blueskoki et de jazz, puis des cours de chant  au conservatoire de Grigny. Et tôt, des airs puis des petites chansons me sont venues à l'esprit. Ensuite, j’ai pu faire l’Ecole Nationale de Musique du Val d'Yerres et chanter dans une chorale gospel et d’acid jazz, Masuda. Après tout ça, j’ai rejoins la compagnie Nzi Dada pour qui j’ai pu co-écrire la chorégraphie du spectacle « Rituel Imaginaire ».  Nous avons alors pu tourner dans toute l’ Europe : Trafalgar Square à Londres, CCB à Barcelone... En 2009, j’ai pu sortir mon premier mini album intitulé "High Life" et de fil en aiguille j’ai pu faire plusieurs premières parties : Congo Punk, Ben l'Oncle Soul …


Comment décririez-vous votre musique ?

Ma musique est multiple. Je dis qu'il s'agit de pop parce qu'elle embrasse de nombreux styles. Je n'ai pas peur de passer d'un style à un autre. C'est une musique libre : soul, ryhthm n' blues, afro beat, rock, pop. Ma musique est multiple et s’adresse à tous !


Quelles sont vos références musicales ?

Myriam Makeba, Michael Jackson, Leny Kravitz, Nirvana, Fela Kuti, Artic Monkeys, Vampire Week end, Sandra Nkaké, Buika...... et beaucoup d'autres 


Quels sont vos projets ?

Je démarre bientôt l’enregistrement de mon deuxième maxi et j’ai déjà quelques concerts de prévus. Vous pouvez suivre toute mon actualité sur mon myspace !
Pour le moment, mon album est en vente sur internet (Itunes, amazon et toutes les plateformes de téléchargement)

Merci de nous avoir accordé cette interview !

Merci à vous !

 

www.myspace.com/kokiconnection

 

Koki en conkoki3cert samedi 2 avril  à 20h30 avec Roots Factory et Lita Kira

A la Mjc Espace Simone Signoret - Mail de Thorigny - 91080 Courcouronnes - accès : RER D Evry - Courcouronnes

Contact : 01 64 97 86 00


30 mars 2011

Dieudo VS Bhl : Quand humoristes et intellectuels partent en croisade

 

Dernière trouvaille du très controversé Dieudonné : se rendre en Lybhl2bie pour soutenir le colonel Khadafi ! Blague de mauvais goût ou engagement réel ?dieudo1

 

Sur son blog, Dieudonné explique les raisons de son engagement. Pour lui l’engagement de la France dans le conflit Libyen est très dangereux. C’est d’ailleurs ce type d’évènement qui rendrait selon lui, la France, de plus en plus impopulaire en Afrique. En outre, l’humoriste n’hésite pas à qualifier Khadafi de « figure importante » en Afrique.

Aujourd’hui, les propos de Dieudonné sont de plus en plus difficiles à appréhender. Si à première vue, il s’agit là d’une simple et dangereuse provocation, cette prise de position est à mettre en perspective avec celle de l’intellectuel BHL, contre qui Dieudonné semble parti en « croisade ».

En effet, comme chacun sait, c’est le philosophe BHL qui est à l’origine du soutien français à l’opposition libyenne. Comme de nombreux journalistes l’ont remarqué, on peut s’interroger sur la place de cet intellectuel sur le perron de l’Elysée quand il s’agit d’aborder des questions de politique internationale.

Si le positionnement de Dieudonné paraît encore une fois extrême et déplacé (pourquoi un humoriste controversé s’immisce t’il dans la politique internationale), il est néanmoins à mettre en parallèle avec le positionnement de BHL (pourquoi un intellectuel dont la crédibilité est douteuse, participe t’il aux prises de décisions du gouvernement français ?)

En 2008, la crédibilité de l’intellectuel avait en effet été mise en doute à propos de son article « proposé » au monde et concernant son voyage en Géorgie. Après quelques investigations, les journalistes de rue89 avaient pu mettre en évidence ses affabulations concernant la ville de Gori, où il n’avait en fait jamais mis les pieds…

En 2010, BHL avait réitéré en citant dans un de ses ouvrages les travaux du philosophe Jean-Baptiste Botul, alors même que ce dernier n’était qu’un philosophe fictif créé de toute pièce par un journaliste du Canard Enchaîné.

On pouvait alors légitimement croire que ces grosses bourdes intellectuelles auraient terni pour longtemps toutes les prises de positions du « philosophe ». Mais au vu des récents évènements, la raison semble avoir quitté M. Sarkozy pendant que l’illustre BHL prenait ostensiblement le siège de ministre des affaires étrangères.

Alors soit ! Pauvre peuple libyen… Dieudonné considère que le ridicule ne tue pas et qu’on peut rire de tout, même des massacres perpétrés par le dictateur Libyen. Il outrepasse effectivement son rôle d’humoriste en se positionnant ainsi et en feignant donner des leçons de géopolitique ou d’histoire religieuse. BHL ne semble donc plus être le seul à prendre à la légère la politique française.

 

Article du NouvelObs sur l’affaire Botul : http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20100208.BIB4886/bhl-en-flagrant-delire-l-039-affaire-botul.html

 

Article sur le voyage en Georgie de BHL : http://www.rue89.com/2008/08/22/bhl-na-pas-vu-toutes-ses-choses-vues-en-georgie

 

 

29 mars 2011

Racisme : mode d’emploi

r_diallo« Je m’appelle Rokhaya Diallo, j’ai 32 ans, je suis née à Paris. Jusqu’ici rien de tragique. Jusqu’au jour où j’ai compris que j’étais noire… »

Quand Rokhaya Diallo s’exprime, c’est toujours avec force et conviction. A travers cet ouvrage et son association « Les indivisibles », elle rend audible le désir des français d’origines étrangères...de devenir dans l’esprit de tous de purs « français sans commentaire » !

« Les indivisibles », c’est l’association qui décerne chaque année les « Y’a bon awards » et couronnent les propos les plus racistes prononcés dans la vie publique française. En 2010, ils avaient eu le triste plaisir de récompenser les « Auvergnats » du gouvernement.

Aujourd’hui Rokhaya Diallo est chroniqueuse pour Itélé et Canal+. Elle a donc réussi à rendre « visible » son discours anti-raciste. Crucial dans un pays en proie à de fréquentes dérives…

Avec « Racisme : mode d’emploi », elle nous propose un ouvrage qui en dit long sur ce fait divers, avec humour et répartie. Celle qui aujourd’hui est une des cibles favorite des sites internet racistes, nous propose de décortiquer les mécanismes du racisme et appelle à la « vigilance des citoyens » face à ces réalités. C’est avec des  exemples, anectodes ou encore des discours d’officiels que cette jeune militante féministe antiraciste se propose de jeter un regard neuf sur une cette pratique persistante.

 

 

Raclivre_dialloisme mode d’emploi, Rokhaya Diallo, 224 p, Edition Larousse, Collection Philosopher

Rencontre dédicace autour de ce livre et en présence de Rokhaya Diallo

Avec la participation des humoristes Farid et Sanaka

À la Bellevilloise - La Halle aux Oliviers - 19 rue Boyer - Paris

18h – 20h

Accès :

Metro GAMBETTA (LIGNE 3) SORTIE MARTIN NADAUD ET MENILMONTANT (LIGNE 2)

Bus 26, 61, 69, 96 / NOCTILIEN N16, N34


Rokhaya Diallo parle de ses convictions :


Les Y'à bon awards 2009 :

 

 


 

27 mars 2011

"Les belles choses que porte le ciel" - Quand Dinaw Mengestu revisite "L'Enfer" de Dante

les_belles_choses"Un style simple est le meilleur moyen de ne pas dicter au lecteur ce qu'il doit ressentir. Ainsi, il laisse naître des émotions en lui grâce à l'histoire, et sympathise plus facilement avec les personnages." Telle était l'intention de Dinaw Mengestu lorsqu'il a décidé de nous offrir sa première oeuvre littéraire dont le titre est emprunté à un vers de Dante.


Extraits : "Réfléchissez un peu,(...), Dante sort enfin de l'enfer et voilà ce qu'il voit, "Les belles choses que porte le ciel". C'est parfait, je vous le dit. Tout simplement parfait." J'ai dit à mon professeur que personne ne peut mieux comprendre ce vers qu'un Africain parce que c'est ce que nous avons vécu. L'enfer quotidien, avec seulement quelques aperçus du ciel par moment"


La vie de Sépha Stephano est faite de lectures et de soirées avec ses deux seuls amis, Joseph et Kenneth. Tous trois originaires d'Afrique, ils se plaisent à se remémorer avec détachement les multiples coups d'Etats qu'a connu le continent. C'est à Washington dans sa petite épicerie que Sépha vit son existence passive. Mais à l'arrivée de deux nouvelles habitantes dans son quartier cette miteuse boutique deviendra le théâtre d'un paradis éphémère. Entre rires et larmes, le récit de Mengestu nous offre un arc en ciel d'émotions, entre les possibles d'une existence et les ravages de la peur de l'autre.

Au coeur d'un récit objet d'un temps indomptable, Mengestu nous plonge dans la vie de Sepha, immigré Ethiopien prisonnier de sa culpabilité et de son existence. La culpabilité d'avoir quitté sa famille et son pays balance avec le désir de profiter d'une existence nouvelle et d'accéder au "bonheur". Comme "Tels des astres éteints" de Léonora Miano, le lecteur ferme cet ouvrage bouleversé par cette confrontation entre mémoire et existence. Ainsi, le lecteur vit-t'il, au rythme de ce récit à la première personne, les tourments et les espoirs américains d'un réfugié Éthiopien.

Dinaw Mengestu, lauréat de distinctions littéraires :

The New Yorker "20 Under 40", 2010
Los Angeles Times Book Prize, 2008
Premier Prix du Meilleur Roman Étranger , 2007
Grand Prix de Lectrices de Elle , finaliste 2007
Prix Femina Etranger , finaliste, 2007
Premier Prix du livre Guardian , 2007
Bourse Fiction Lannan, 2007
New York Times Book notables 2007

23 mars 2011

Contagion Ivoirienne au Bénin ?

 

uneJusqu’à la dernière élection présidentielle, le Bénin était souvent décrit comme le pays le plus calme d’Afrique, le « laboratoire africain de la démocratie ». Mais après le fiasco de la LEPI (Liste Electorale Permanente Informatisée), la stabilité de ce pays semble remise en question.

Après deux reports de scrutins et une coalition de l’opposition pour un troisième report des présidentielles, c’est finalement le 13 mars dernier que les Béninois ont pu aller voter. Selon la commission électorale nationale autonome, c’est donc celui qui promettait la « prospérité pour chacun », le président sortant Boni Yayi qui aurait été réélu, ce que réfute son principal opposant, Adrien Houngbedji.

 

Retour sur une élection mouvementée

Au Bénin, la modernisation du système électoral, a impulsé la mise en place de la fameuse LEPI, sensée permettre à tous les électeurs de s’exprimer. Malheureusement, la mise en place de ce nouveau système, entamée tardivement n’aura pas atteint son objectif puisque bon nombre de Béninois n’étaient pas encore inscrit sur cette liste à la date du suffrage.

Pour permettre à la démocratie de dépasser cette carence, les électeurs non inscrits ont tout de même pu voter le 13 mars. La marque à l’encre bleu sur la main garantissant l’absence de fraude. Mais le système informatique conçu pour réaliser le décompte des voix, n’appréciant que peu le décalage entre le nombre d’inscrits et le nombre de votant, a dû être « déverrouillé ».

En clair, les verrous de sécurité du système informatique ont dû être supprimés avec l’accord de la commission électorale, pour permettre la prise en compte de tous les votants. C’est aujourd’hui ce constat qui alimente un peu plus le discours du candidat malheureux Adrien Houngbedji crédité de 35,6 % des voix par la commission, mais qui revendique 47 % des suffrages.

Aujourd’hui, face à l’actuelle crise Ivoirienne, la situation au Bénin a de quoi inquiéter. D’ailleurs le quotidien béninois La Nouvelle Tribune titre aujourd’hui sur cette situation conflictuelle entre le président sortant et le candidat Houngbedji. Mais nous pouvons espérer que ce que l’International Crisis Group n’hésite plus à nommer « guerre civile Ivoirienne », serve d’exemple aux héritiers de Mathieu Kérékou.

Alors que le monde s’enflamme de toute part, une telle crise dans ce pays symbole de démocratie, remettrait en question le fragile équilibre qui subsiste depuis les crises politiques de ces dernières années au Bénin.

21 mars 2011

Portrait d’une jeune FN au profil inattendu : Vénussia Myrtil

 

imagesAprès Farid Smahi, le « bougnoule de service » du FN (sic), comme il se désigne lui-même depuis quelques mois, c’est une jeune femme mi-Ariégeoise, mi-Guadeloupéenne qui a choisi de servir les intérêts des français au sein du FN. Son credo : « Travail, famille, patrie (…) chacun chez soi ! »

A 21 ans, Vénussia Myrtil étudie la psychologie à l’université de Nanterre. Hier, aux cantonales, elle a  fait honneur à son parti et horreur à certains d’entre nous, en recueillant 24,17 % des voix à Aubergenvilles dans les Yvelines. Si à première vue, sa démarche intrigue et inquiète, en y regardant de plus près, c’est la vacance cérébrale de ses « idées » qui frappe la raison. 

Retour sur l’engagement politique d’une candidate en mal de reconnaissance

Il y a un peu plus d’un an, c’est au NPA, que cette étudiante avait choisi de s’engager. « Au début, je ne voyais pas cela vraiment au sens politique du terme, mais plutôt : on est là-bas, on se fait des potes, et c’est cool. » Voilà ce que représentait pour cette lycéenne le sens de son engagement au NPA.

Aujourd’hui, au micro d’Yves Calvi, elle se dit heureuse de pouvoir « tutoyer » Marine, lui faire la « bise » ou encore avoir la chance de déjeuner avec son père, « un homme formidable ». Contrairement à Olivier Besançenot qu’elle n’avait pu croiser que deux fois, Vénussia Myrtil reconnaît une grande « sociabilité » et une image de douceur chez celle qu’elle se plaît à appeler Marine, comme preuve d’affection.

Pourtant comme on pouvait s’y attendre Vénussia Myrtil n’est pas la bienvenue pour tous les extrémistes de droite. Fin 2010, dans les colonnes de l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, on pouvait lire qu’« il est permis de s’inquiéter quand on voit (…) promue comme secrétaire départementale adjointe du FNJ des Yvelines, une jeune française noire de 20 ans, Vénussia Myrtil »

Sa vision, son programme…

Vénussia Myrtil est pour la préférence nationale et c’est d’ailleurs le discours internationaliste du NPA qui a fini de la dissuader de s’y engager plus longtemps. Pour elle « chaque personne a un pays et se doit d’y rester(…). Chacun chez soi ». C’est donc tout naturellement que le discours « patriote » de Marine LE PEN l’a convaincue d’intégrer le parti d’extrême droite. A sa grande surprise, elle y a reçu un accueil chaleureux et a rapidement été promue secrétaire départementale adjointe avant de se déclarer candidate FN pour les cantonales.

Son programme est clair, si elle est élue, elle n’aura « rien d’autre à faire que de voter pour ou contre des lois qu’on (lui) proposera », en appliquant à la lettre, le programme national de son parti. Au-delà du credo frontiste habituel (travail, famille, patrie), ce sont les idées sociales et patriotes de lutte contre les délocalisations et l’insécurité qu’elle compte bien défendre avec Marine. L’insécurité est un sujet important pour elle qui ne se « sent pas bien » quand elle rentre tard le soir et croise « des gens pas fréquentables. »

Son regard jeune et béant nous invite à entendre que son parti n’est « ni facho, ni libéral ». D’ailleurs, elle « ne supporte pas le racisme, le nazisme et tout ce qui se rapproche de choses comme ça !». Pour elle, le FN n’est ni de droite, ni de gauche et pas non plus à l’extrême.

 

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